Le consentement, c’est un mot à la mode, on peut l’entendre à toutes les sauces mais déjà, qu’est-ce que c’est vraiment ?  Dans la définition, le consentement, c’est le fait de donner son accord pour une action, une pratique, une situation, en connaissance de cause et sans subir de pression ou de contrainte. Il inclut aussi une notion de confiance en l’autre, de s’en remettre à l’autre. Consentir, c’est dire oui, dans le domaine de l’intimité, du médical, du corps de manière général.

L’animal peut-il aussi consentir ? 

Alors en quoi la notion de consentement peut-elle se rapporter aux animaux de compagnie ? Hors sévices bien-sûr, qu’ils subissent aussi malheureusement.

L’animal est un être doué de conscience, de sensibilité et d’émotions, ce n’est plus à démontrer (du moins je l’espère !). Il est également doté d’un corps. À partir de ce moment là et donc depuis la nuit des temps, il a le droit de dire oui ou non à ce qui lui est proposé. Le droit de dire oui à l’un et non à l’autre.

Et je ne pense pas qu’attribuer la possibilité d’accord ou de désaccord à un animal soit de l’anthropomorphisme. Il ne s’agit pas de traiter les animaux de compagnie comme des humains mais de leur proposer un droit inhérent à leur condition d’être sensible. D’ailleurs, on y reviendra plus tard, ils ont tout un tas de manière de donner leur avis. Cela s’applique d’ailleurs aussi bien entre membres d’une même espèce qu’inter-espèces.

Dans quels domaines demander leur consentement ? 

On ne va pas reparler ici des sévices, c’est toujours des abus et aucun animal n’y donne jamais son accord. En revanche, il y a plusieurs autres domaines qui font sens pour demander la permission : 

  • Les contacts physiques : numéro 1 de cette liste et pas des moindres. Est-ce que l’animal a envie d’être touché ? Et par qui ?
  • Les contacts entre animaux : l’animal a-t’il envie d’être en lien avec cet autre individu ? de vivre ensemble ? de partager ses affaires ?
  • Les carrières et styles de vie particuliers : tous les animaux n’ont pas vocation à faire de la reproduction, de la chasse, du service à la personne …
  • La communication animale et les soins énergétiques : là aussi, au moment d’entamer le travail, c’est important de demander à l’animal son accord et ses besoins. C’est au praticien d’en faire la demande et bien entendu, de respecter la réponse.
  • Les actes médicaux : alors là je reconnais que recueillir le consentement est très délicat, en revanche, prévenir et expliquer est très utile et apprécié. Et pour le coup, c’est un entre deux facile à mettre en place.

Et comment je lui demande son avis ? 

La première chose, c’est de connaître son langage non verbal, pour pouvoir décrypter ses réponses. La suite est simple : 

  • Proposer : tendre la main pour une caresse, laisser le choix au loin d’aller vers un congénère, formuler une demande en parlant …
  • Observer : la réaction, les signaux d’apaisement / de stress
  • Accepter : l’animal a dit non ? C’est vexant je sais, frustrant mais c’est comme ça, on n’a plus qu’à lâcher l’affaire.

Et ce petit protocole, il est valable pour nous et pour toutes les personnes en contact avec notre animal, même les enfants.

Pour certains cas, comme les choix de carrière, on n’hésite pas à faire appel à la communication animale. Le langage non verbal ne sera pas toujours suffisant pour valider ou invalider, même si souvent ça donne déjà une tendance.

Derniers conseils

Demander son consentement à un animal, c’est potentiellement souffrir un refus, ça fait parti du jeu. Ce qu’il est primordial de faire, c’est d’établir un climat de confiance et de sérénité. Et de lâcher les attentes (oui je sais c’est facile à dire) car sachez que plus votre attente sera forte plus l’animal aura tendance à se dérober, d’autant plus si vous avez à faire à un chat !

Le consentement c’est aussi accepter son animal tel qu’il est. Ma chienne a décidé de s’ouvrir uniquement à 3 personnes, 2 particulièrement et c’est ok, elle en a le droit. Ce n’est pas toujours évident pour nos invités mais c’est comme ça, à force tout le monde s’est habitué au fait qu’il n’était pas possible de la caresser.

Enfin, le consentement, ça va aussi dans les deux sens et vous avez aussi le droit de refuser des contacts, des comportements. Exprimez-vous clairement, utilisez leur langage non verbal pour leur signifier votre position.

Image par Iqbal Nuril Anwar de Pixabay

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